Le mobilier de bureau en chiffres, édition 2020

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Après avoir connu de lourdes pertes en 2020 en raison d’un contexte économique compliqué, le marché français du mobilier de bureau renoue avec la croissance en 2021, d’après les analyses de Profideo pour l’Ameublement Français. Focus.

Comme chaque année, l’Ameublement français a confié au cabinet d’études Profideo l’analyse du marché français du mobilier de bureau afin d’identifier les évolutions des acteurs et produits qui le composent *. En 2020, le marché du mobilier de bureau s’est établi à 1 097 k€HT vs 1 376 k€HT en 2019. En juin 2020, les prévisions du cabinet Profideo anticipaient pour l’année 2020 une baisse de l’activité comprise entre -21,2 % et -27,2 %. La baisse s’est finalement fixée à -20,2 %. Ce sont donc près de 200 à 250 millions d’euros de chiffre d’affaires qui ont été détruits en 2020 sur le marché français du mobilier de bureau.

Les fabricants français ont subi le recul du marché plus fortement que les autres opérateurs, avec des facturations de -26,1 %. L’Ameublement Français identifie plusieurs explications : les usines françaises ont été fermées au printemps 2020 et plus longtemps que dans d’autres pays européens, la pratique du télétravail se voit particulièrement renforcée en France, enfin, on observe moins de formes alternatives de distribution de la part des fabricants français pour compenser les difficultés rencontrées par les réseaux de diffusion traditionnels.

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Les fabricants étrangers présents sur le marché français ont reculé de -18,7 % et ont rencontré moins de problèmes logistiques, notamment en Allemagne, moins touchée que la France lors de la première vague épidémique du printemps 2020. Les agenceurs ont, de leurs côtés, mieux résisté avec un recul de « seulement » -12,7 %. Et les distributeurs ont limité la baisse de l’activité, notamment grâce à leur stratégie omnicanale de distribution, le e-commerce prenant le relais des réseaux traditionnels.

Les assises résistent, les tables et rangements reculent

L’étude permet d’analyser l’évolution des réseaux de distribution et celle de la clientèle finale mais aussi de suivre l’évolution des ventes par grandes familles de produits : sièges, bureaux et tables, rangements, accueil et espaces collaboratifs, acoustique, affichage… On observe ainsi que les ventes qui ont fortement reculé sont celles des bureaux et tables (-26,5 %), rangements (-25,3 %) et mobilier de confidentialité (- 35,1 %). En revanche, les ventes qui ont baissé moins fortement concernent le mobilier acoustique qui comprend les écrans (-14,3 %) et le mobilier d’accueil avec son segment dominant que sont les banques d’accueil (-14,9 %). Les assises, qui représentent près de 40 % du marché, ont mieux résisté (-16,6 %) grâce à la bonne tenue du marché des sièges ergonomiques.

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La reprise de 2021 devrait se poursuivre en 2022 

En 2020, le PIB français a baissé de -8,2 %, moins fortement que les prévisions les plus pessimistes l’envisageaient lors du premier confinement. Le deuxième confinement, moins strict, a permis de sauvegarder l’activité économique, car le PIB n’a baissé sur le dernier trimestre que de -1,3 %. Les distributeurs ont vu leur activité se redresser entre septembre et décembre 2020 avec des ventes en progression de + 4 % à + 15 %.

En 2021, les différents organismes de prévision anticipent une croissance en France de l’ordre de + 6 %. À la vue des premiers chiffres 2021 encourageants, l’Ameublement Français estime que :

  • la reprise des distributeurs va être forte et rapide. Sur le 1 semestre 2021, les distributeurs ont retrouvé le niveau d’activité de 2019 dès le mois de février et cette tendance se confirme. Cela risque d’entrainer des tensions sur l’offre et une augmentation des importations
  • la reprise des fabricants français et étrangers est nette depuis mars/avril 2021. À fin octobre 2021, les facturations sur le marché français connaissent une hausse à 2 chiffres. En revanche, l’export reste difficile et les difficultés d’approvisionnement en matières premières avec l’inflation des coûts (matières, énergie, transports) qui en découle, se poursuit.

L’économiste Philippe Chalmin spécialiste des matières premières, s’attend à un atterrissage des prix au second semestre 2021 et parle d’un effet de rattrapage par rapport à 2019. Quoi qu’il en soit, cet effet de rattrapage n’était pas anticipé et va peser sur la production des fabricants français et européens. En considérant ces éléments, les prévisions du cabinet Profideo sont les suivantes :

  • Fin 2021, le marché français du mobilier de bureau devrait s’établir à 1 250 k€, rattrapant 60 % des pertes de l’année 2020.
  • Fin 2022, le marché français du mobilier de bureau devrait s’établir à 1 350k€ – 1 400 k€, rattrapant et dépassant les 40 % restants des pertes 2020.

* Ces chiffres sont issus de l’étude annuelle sur le marché français du mobilier de bureau, réalisée par le cabinet Profideo pour le compte de l’Ameublement français. L’étude a été publiée en juin 2021 et porte sur les chiffres de l’année 2020, avec un éclairage sur le 1er semestre 2021.

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